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JEGUN A TRAVERS LES ANNEES

 Ce petit village tranquille, traversé par la départementale 103 se trouve dans le département du GERS à 17 Kms au Nord ouest d'Auch (préfecture).

Au coeur du département, tout prés d'Auch et de Vic-Fezensac, pôles d'attraction de première importance, le canton de Jegun est un canton charnière : au sud-est dominent les grandes fermes céréalières tandis qu'à l'ouest apparaissent les premiers vignobles de l'Armagnac.

La commune s'élève sur la plus haute des crêtes encadrant les vallées de la Baïse, de l'Auloue et de la Loustère, que le territoire de Jegun chevauche. Les armes de la cité : un cep de vigne de sinople sur fond d'or, et son nom, issu du celtique "Ju" (arbre) et "Guen" (vin), révèlent que la vigne fut naguère la culture première du lieu.

L'annuaire de l'an XII situe la fondation de Jegun au XIème siècle. Du temps des Romains, il existait déjà une zone de peuplement, comme le confirme un sarcophage découvert sur les terres de la métairie d'Embernadie. Vers 1180, la place fut fortifiée par Bernard IV, comte d'Armagnac, et aménagée en une curieuse bastide. Une enceinte l'entourait et une tour donjon lui servait de château fort. On y pénétrait par quatre portes dont il subsiste quelques restes. Des forteresses comme Vivens, le Pelat, etc. servaient de sentinelles avancées à Jegun, fief important des comtes d'Armagnac. Quelques demeures plus ou moins remaniées, dont une fort belle à encorbellements située dans la Grand-Rue, rappellent encore cette époque.

 En 1276, la bastide avait pour bayle noble Raymond de Lescout.

L'église collégiale de Jegun, dont la patronne est Sainte-Candide, vierge et martyre, fut achevée vers 1373 et consacrée en 1489. Son chapitre, placé sous la règle de Saint-Augustin, était affilié à celui de la métropole d'Auch. En majeure partie roman, le vaste sanctuaire, bâti sur un tertre planté d'arbres, fut largement remanié au siècle dernier.

Au Moyen Age, Jegun comptait quatre autres lieux de culte à Ampertian, Saint-Germain, Lézian et Saint-Michel. Ces deux derniers existent encore. Hors des murs de la cité, on trouvait en outre une chapelle de la confrérie des pénitents blancs et un couvent des Récollets ou Pères réformés de Saint-François, lesquels desservaient la chapelle élevée à Notre Dame des Roses, qui est restée un lieu de grande dévotion. La statuette de cette vierge se trouve dans l'église paroissiale de Jegun.

En 1436, Jegun accueillit les Etats d'Armagnac, qui n'avaient pu se tenir à Lectoure où les combats de la guerre de Cent Ans faisaient rage.

Vers 1557, Henri de Navarre, qui n'avait pu reprendre Mirande aux Catholiques, se retrancha dans Jegun. Il y fut rejoint deux jours après par les milices du roi de France commandées par Villars, gouverneur de Guyenne. Après quelques tractations, Henri put gagner paisiblement Fleurance puis Nérac. Au centre de la Grand-Rue, une maison Renaissance où le futur roi logea probablement en la circonstance est désignée sous le nom de "maison d'Henri IV"

C'est également dans le calme que Jegun traversa la tourmente de 1789. Depuis, la commune a subi une lente régression. Sa population est tombée de 1950 habitants en 1869 à 1160 un siècle plus tard, en dépit d'une stabilisation à partir de 1920. Le grand foirail est désormais désert et la halle à la volaille n'abrite plus que trois ou quatre foires par an, au cours desquelles se vendent nombre d'oies et de dindons.

Il existe toutefois des raisons de ne pas désespérer de l'avenir de Jegun. Elles tiennent en premier lieu au comportement de ses diverses catégories socio-professionnelles. Les agriculteurs ont su s'adapter aux conditions actuelles pour augmenter la rentabilité de leurs exploitations et c'est grâce à l'activité et à l'esprit d'entreprise des commerçants que la cité est restée un centre de négoce influent. Les artisans et les entrepreneurs, nombreux et qualifiés, répondent aux divers besoins de la communauté. Dans tout le canton, de coquettes villas blanches reflètent le goût de chacun pour l'amélioration de l'habitat.

Dans un tout autre domaine, il est bon de constater qu'un centre Educatif pour l'enfance et l'adolescence inadaptées s'est ouvert en 1957 dans le cadre agréable de l'ancien château de Lescout. A cet emplacement, se dressait semble-t-il autrefois le manoir des Thézan, qui barrait la vallée de région Midi-Pyrénées. Accueillie aussi favorablement, la création il y a quelques années d'un Foyer Rural aux multiples sections traduit bien le dynamisme de la collectivité Jégunoise.

 En 1986 Jegun s'est unies par une chartre de jumelage à la ville de Bennwihr en Alsace.

Fiche signalétique :

 

Plan de Jegun (document Michelin) :

 

Voici quelques vues de Jegun à travers le temps : 

Les allées Gambetta
Place du foirail
Place de la bascule
Les Magasins
Les monuments
Les différents boulevards